La semaine passa, Laurent s’abstint de me parler, il évitait mon regard comme s’il se sentait coupable de quelque trahison. Je le laissais dans son jus...
Le vendredi soir on se retrouva encore une fois dans l’appartement de la rue Chevreul. Certains étaient repartis en Ardèche pour le week-end. Nous n’étions plus que cinq, enfin six avec la « copine » de Laurent qui l’accompagnait. Il me glissa « C’est elle qui a voulu... ». Je ne lui répondis pas. Il écarta les bras comme s’il était victime du destin.
Parmi les étudiantes ardéchoises, l’une d’entre elles s’intéressait à moi. Elle était jolie, elle était gentille, et me regardait comme si j’étais un dieu de l’Olympe… Son regard était aussi empreint d’une certaine mélancolie et c’est ce qui me rapprocha d’elle. Elle me fit un signe discret, posant sa main sur la chaise à côté d’elle. J’allai m’y asseoir.
On discutait, on mangeait, on buvait… A un moment Lucie la copine de Laurent prit la parole pour donner son avis . Il la regarda très surpris, à la brasserie elle n’avait pas ouvert la bouche. Maggie, la fille qui s’intéressait apparemment à moi, mit ostensiblement sa main sur mon épaule et posa sa tête dessus. Laurent faillit s’étrangler, quant aux autres ils étaient sidérés. Ils n’avaient rien vu venir...ni moi non plus d’ailleurs. Je ne bougeais pas et posais ma main sur sa main comme l’expression d’une acceptation.
La soirée se termina plus tôt que d’habitude, l’ambiance n’y était pas vraiment. Une fois dans la rue, Maggie me demanda discrètement si elle pouvait venir avec moi. Je lui pris ses mains dans les miennes « Maggie... » lui dis je d’un air gêné, elle posa une main sur ma bouche et me répondit « Je sais... ».
Nous rentrâmes donc ensemble, main dans la main, à la cité universitaire. Me revenaient en mémoire mes années de lycée « Alex tu es le meilleur ami que j’ai jamais eu ! », « Alex je te confie ma fille ! ».

Maggie m’accompagna jusqu’à ma chambre et entra sans attendre.
Elle s’approcha de moi et me prit dans ses bras par la taille. « Alex j’ai une question très personnelle à te poser... ». « Je suppose que tu te doutes de la réponse... ». « Réponds-moi au lieu de te défiler !  Tu aimes les garçons n’est-ce pas ? ». Je la regardai bien en face « Oui ! ». « Et tu trouves ça normal ? ». « Je ne sais pas, je ne me suis jamais posé la question… Mon premier amant avait 16 ans... J’ai toujours été attiré par les garçons… mais pourquoi ces questions ? ».
Elle me serra fort dans ses bras, je n’osai pas faire de même. « Donc ce n’est peut-être pas anormal que moi je sois attirée par des filles ?.. »
Je m’attendais à tout sauf à ça… « Non bien sûr !.. Tu en as envie ‘physiquement’, ‘sexuellement’ ? ». « Oui… envie de les prendre dans les bras, de les embrasser, et de leur faire l’amour... ».
« Tu vas être obligée de faire comme moi Maggie… c’est à dire de rencontrer des filles dans le plus grand secret et d’être très prudente dans tes choix... ».
« Alex, je voulais te dire aussi… depuis que tu as sucé Laurent certains disent que tu es un pédé et n’aiment pas ça... J’ai entendu la réflexion d’un des gars qui est dans notre groupe en histoire, il disait ‘il faut lui casser la gueule à ce pédé’ ». « Je sais mais que faire ? ». « Alex, sortons ensemble pour nous protéger mutuellement et faire taire les mauvaises langues... De mon côté certaines filles se posent des questions sur moi». Après un instant de réflexion j’approuvai de la tête. « Il y en a la dedans ! » lui dis je, en l’embrassant sur le front. Elle était loin d’être idiote la petite Maggie et elle me plaisait de plus en plus, intelligente, déterminée et une aptitude à la dissimulation que je ne connaissais que trop bien…
Il était tard. Je l’invitai à dormir avec moi. Nous nous déshabillâmes en partie, elle se blottit contre moi en me disant « Je t’aime bien Alex ! ». Je lui répondis « C’est bon d’avoir une amie! » et on s’endormit très vite en se serrant l’un contre l’autre.

Le lendemain matin Maggie prit un malin plaisir à être vue sortant de ma chambre. Je sortis rapidement derrière elle pour qu’il n’y ait pas d’équivoque. Elle me fit un signe de la main et gagna sa chambre pour se changer avant d’aller en cours. Nous nous retrouvâmes sur les bancs de l’amphi et affichâmes une grande complicité qui au fond n’était pas vraiment feinte. Le courant passait bien entre nous et sans équivoque.
Laurent était mutique. Il s’était assis un peu plus haut que nous en bout de rangée et ne nous quittait pas des yeux.

A la sortie des cours, je me dirigeai vers lui avec un grand sourire « Tu as le temps d’aller boire un verre ? Et on pourra parler... ». « Parler de quoi ? ». Je le regardai d’un air goguenard « Monsieur est jaloux ? ». « Tu te fous de ma gueule !!! ». « On se calme! Allez viens... ». En bougonnant il me suivit. On s’installa à la terrasse d’un bar, à l’angle de la rue de Marseille et de la rue Chevreul.
Après avoir réceptionné nos bières, je lui parlai sérieusement. « Tu te comportes comme un gamin ! Je t’ai dit que tu étais libre ! Libre tu comprends ?… Quand je suis entré à la Brasserie Georges tu ne savais plus où te mettre avec ta godiche ! ». Je coupai court à ses protestations et poursuivis « Qu’est-ce que tu as cru ? que j’allais te faire une crise de jalousie ?… Tu veux venir me baiser tu viens, tu n’en n’as pas envie tu ne viens pas ! Ce n’est pas moi qui viendrai te chercher. C’est clair non ? ».
Il prit son courage à deux mains et sur un ton de reproche me lança : « Mais toi tu es bien avec une fille maintenant ! Tu m’as dit que tu ne couchais qu’avec des garçons !? ».
« Viens ce soir, je te présenterai Maggie… Mais je le répète tu es jaloux ! ».

Maggie et moi avions décidé de travailler ensemble. Nous faisions les mêmes études. Elle était fille unique comme moi et la solitude nous pesait à tous les deux. Lorsque Laurent arriva nous étions justement en train de travailler. « Vous travaillez sur quoi ? » « La justice au XVIIe siècle proposée par Goubert ». « Moi j’ai choisi le sujet sur les échanges commerciaux».
« Je te présente Maggie ! » « Oui je ne connaissais pas ton prénom mais je t’avais vu le vendredi soir chez Laure » « Bonjour Laurent ! » « Bonjour Maggie ! ». Sa visite commençait sous les meilleurs auspices, il était détendu et souriant.

J’allais m’asseoir sur le lit, Maggie rangea ses affaires et Laurent s’assit sur un tabouret.
J’attaquais direct « Tu as réfléchi à ce que je t’ai dit ? ». Il jeta un coup d’oeil désespéré vers Maggie. J’ajoutais « Maggie est comme moi... ». L’incompréhension la plus totale marqua le visage de Laurent. Maggie intervint « Alex aime les garçons, moi j’aime les filles... ». « Mais ça existe ça ? » répondit Laurent décomposé. Maggie et moi partîmes d’un éclat de rire.
« Pardon je dis une connerie ! Evidemment si d’un côté… de l’autre aussi... ». « Tu es la clarté même ! «  dis je dans un sourire moqueur.
« Mais alors vous deux…c’est du bluff ? ». « Maggie et moi avons décidé de couper courts à tous les commérages, tu t’es rendu compte que la fellation que je t’ai faite a marqué les esprits... ». « Oui c’est vrai ! » dit Laurent. Maggie reprit « Alex et moi nous protégeons mutuellement en donnant
l’illusion de former un couple hétéro. »
Laurent poussa un soupir « Okay…. ». Maggie prit ses affaires et se dirigea vers la porte « Je vous laisse à vos amours ! ». Elle sortit sans attendre de réponse.

« Excuse-moi , me dit Laurent, je suis nul... ». « Tout ça est nouveau pour toi… Sois toi-même je te le répète !… Je te répète aussi que tu as eu un comportement de jaloux... ». Laurent se recroquevilla sur lui-même. « J’appuie où ça fait mal hein ? » lui demandai-je. En guise de réponse il se leva brusquement, me renversa sur le lit, s’assit sur moi et me bloqua les épaules. « Je crève d’envie Alex… Je rêve de toi, je suis obsédé par ton corps. Je me réveille en bandant et tu n’es pas là... ».
Je me laissais faire. « Tu parles beaucoup je trouve ! ». Je m’amusai. Il le comprit, se pencha vers moi et m’embrassa tout en m’empêchant de me dégager. Il ouvrit son pantalon et me présenta son membre dressé. Je le pris en bouche avec avidité. Il me lâcha les bras ce qui me permit de le caresser et de le masturber doucement. Il prit du plaisir puis se releva et se déshabilla rapidement. Je fis de même et me rallongeai en écartant les jambes. Il me souleva pour glisser sa queue entre mes fesses et il me pénétra en poussant un gémissement de plaisir. Il jouit très fort et moi aussi. Les jets de sperme chaud au plus profond de moi ...

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