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En tutoyant le pontife*…

Publié par : cleatv42 le 29/04/2021


A peine l’eussé-je aperçu qu’immédiatement Jésus. Je sus que sous sa voluptueuse cappa magna de soie moirée de rouge se dissimulait un véritable Monseigneur bien qu’il fît mine de présenter toute l’austérité propre à sa fonction, que dis-je, à sa mission. Point de surenchère, point de vanité, à peine un fin chaperon d’hermine, discret symbole de sa toute-puissance et de sons sens ordonné du commandement.

Sa stature naturelle déjà en imposait. Se tenant parfaitement rectiligne, il émanait néanmoins de ce haut membre une souplesse apte à s’adapter et régenter diverses situations, à s’harmoniser au contexte, aux contorsions et aux cons tout court. Notabilité d’un ponte, pompe et tranquille solennité, l’antonyme d’une grosse légume vaniteuse bouffie d’orgueil et pas le genre à se dégonfler ni perdre la tête inopinément.

Il s’était élevé face à moi et restait silencieusement dressé, la longueur de la queue de sa chape prélatice, discrète mesure de son authentique dignité, renvoyait une ineffable majesté mêlée de pudeur et de réserve. Et il arrivât, immorale et misérable Marie-Madelaine, que je tombais à genoux devant tant de grâce, exaltée et conquise à l’idée de recevoir son gracieux sacrement, à bientôt communier avec ses paires.

Il se pencha alors délicatement vers moi, et le mouvement aidant, m’invita au travers d’une fente sous son chaperon à y passer les mains m’autorisant à baiser son chaton. Je m’exécutai prestement et m’en trouvait immédiatement toute transfigurée. Il me vint spontanément à l’esprit de procéder à la récitation enjouée de chants liturgiques et de cantiques que je psalmodiais pleine d’entrain, à gorge déployée. Moi la vile pêcheresse, la vulgaire androgame, me surprenais à plébisciter son onction, à le supplier qu’il daigne bénir mon améthyste, mon unique clinquant, symbole de mon sommaire patrimoine foncier.

Je me découvris furie, fille d’Ouranos, prête à défroquer mon Saint Ignace de L’eau delà, moi qui respecte tant les hommes porteurs de robes et voue une adoration à me dérober devant les hommes entre deux portes.

Néanmoins je subodorai chez lui une certaine tension à l’idée de pratiquer mon examen de conscience. Le sentant manifestement tendu à mon égard, je ressentais une grande inquiétude à l’idée qu’il diverge, qu’il dirige son cap avec des tantes à l’entour puis des bandes. Une telle mollesse de sa part m’eut horripilé !

Fort à propos et devinant mes pensées, il se mit fraternellement à l’aise et consentit à ce que je libère sa calotte et m’encouragea tendrement à saisir son bourdon à pleines main. Lorsqu’il se fut assis, je pu m’émerveiller des préciosités que dévoilait les surplis de sa mozette : sans aucun doute ce cénobite avait longuement pratiqué mortifications, abstinence et vénéré le culte. De cette apparente raideur transparaissait néanmoins un chaleureux personnage sachant avoir bourses déliées. Ainsi il me fit don d’une bienveillante introduction à la vie de l’esprit et de l’impénétrabilité de certaines voies. Faisant face à mon émoi, il s’aperçut bien vite que son pieux catéchisme semait la confusion en mon âme plutôt que la naissance d’une indubitable vocation.

Il m’a fallu lui avouer presque à confesse que malgré la fréquentation assidue de diverses bourses d’échange, j’étais restée fidèle aux services à thé sur le coup des 17 heures à fredonner le gode sève the Queen. Ainsi à l’heure dite, ma conversion ne semblait donc pas irrémédiablement acquise…

Rassemblant ses effets et son esprit, il empoigna son goupillon pour mieux pénétrer de son homélie l’erratique hérétique qui se plaisait désormais à vouloir lui ...

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Mots-clés : Pur fantasme, Gay, Branle, Fellation, Sodomie