Aujourd'hui, la première frustration est évidemment la fermeture des salles de sport. Mais la mienne est venue avant ça quand celle que je fréquentais avait déjà fermé pour des raisons administratives et que j' avais déménagé.

J' en ai trouvé une autre. Une petite salle de quartier, différente de celles des grandes chaînes.

Une fois encore, les douches et les vestiaires sont communs, ce qui est toujours un point positif. Bien qu'étant petits, ils offrent ce qu'on attend, la particularité venant du fait qu'ils sont à l'étage, ce qui permet plus de tranquillité car on entend les gens monter ; on n' est pas pris par surprise.

Un après-midi, après ma douche, je suis seul, mais je garde ma serviette autour de la taille, comme en général je mets du temps à me préparer avant de partir, pour ne pas provoquer avec une nudité excessive et passer passer pour un exhibitionniste.

J'entends des mecs monter, sans doute des potes car ils rient en discutant.

Une fois dans les vestiaires, il s' agit de deux rebeus, la trentaine, ou même pas.

Le premier, en jogging et veste de survêtement, pose son sac sur le banc en face de moi, sans rien dire.

Le second, en short noir et t-shirt moulant se place à côté de moi en me lançant un "salut" très enjoué auquel je réponds, par politesse.

Ayant fini ma préparation, je me lève, me mets de dos et tombe ma serviette, ce qui révèle mes fesses cinq secondes à peine.

De suite après quoi, le mec à côté de moi d' ajouter en s'adressant à son pote :

" On devrait se faire une boîte à cul cet été au Cap d'Agde ".

Ça l'a surpris car il a répondu :

" T' es sérieux ? Pourquoi tu balances ça comme ça ?

- Il paraît qu'on peut bien s'amuser dedans.

- T'es fou frère, je fous pas les pieds là-bas ! "

Pourtant son pote continuait à surenchérir, ce qui le mettait de plus en plus mal à l'aise. Il esquivait par des regards détournés et des sourires gênés.

J'ai pris toutes ces relances comme un signe. Peut-être qu'il a aimé voir mon cul, même si je suis resté les fesses à l' air que très peu de temps.

De mon côté, j' avais fini de m' habiller, je pliais ma serviette l'air de rien et me mêlai à ce semblant de conversation :

" On voit de tout au Cap d'Agde. Chacun y est libre ".

Ce qui a fini par enfoncer le clou pour le mec en face de moi qui a pris sa serviette et sa bouteille d'eau avant de redescendre.

Son pote resté avec moi me demande :

" Il y a des boîtes... Euh... Un peu bi aussi ?

- Un peu bi ? Je crois qu' elles le sont toutes plus ou moins".

Il y a eu un silence. Pour le briser, je lui sors :

" En fa ...

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