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La vendeuse de lingerie

Publié par : voyeurcoquin le 13/12/2019

De mauve peinte, « Chez Christine », la façade attira mon regard par la présentation désuète des articles présentés. Un chemisier aérien maintenu par quelques fils de nylon, des écharpes tournicotées savamment éphémères dans des sens insensés, des frous-frous, aussi des gants dépourvus de bras mais qui avaient une façon de vous tendre la main, le tout batifolant dans une myriade de petits riens du tout de couleurs scintillantes.

Contemplant cette fanfare vestimentaire, mon regard accrocha celui d’une dame aux yeux noirs. Un frisson me parcourut sans rapport avec le temps pourtant frisquet. Tel un gamin, je baissai les yeux, faisant mine d’observer particulièrement une paire de bas dont les circonvolutions vison m’envoûtèrent. Sentant une présence, je relevai discrètement le visage pour me retrouver happé par les yeux de cette femme inquisitrice. Mince, que m’arrivait-il ? Quoi de plus normal d’être l’attention d’une vendeuse, en somme, puis la voilà qui me sourit et moi, benoîtement, aussi.

Elle penche légèrement la tête de côté, opine-t-elle ? Voilà que je me fais un film. Je n’ai plus froid du tout et j’ai furieusement envie de rentrer dans cet endroit qui me met à l’envers. Fuis, mon vieux, aucune raison d’y mettre les pieds et puis les articles sont super chers et puis… J’entends un tintement et dans l’encadrement de la porte apparaît l’élégance faite femme.

— Puis-je vous renseigner ?
— Que… le… quoi…
— Vous avez l’air d’être indécis, entrez donc jeune homme, vous risquez de prendre froid.
— Merci.


Merci, pourquoi j’ai dit merci ? Et puis me voilà, zombiesque, qui d’un pas mécanique franchit le seuil de la boutique. La porte se refermant, un parfum capiteux m’enivre quand Madame Christine regagne son comptoir. Le talon de son escarpin racle le damier du carrelage. Du coup j’aperçois son pied gainé d’un bas couture ardoise et la marbrure du renfoncement du pied. Sa robe rouge-gorge au-dessus du genou balance au rythme de son fessier large et rebondi. Malheur d’envoûtement, une petite érection me gagne et ma queue, fraîche comme une ablette sortie du ruisseau, brûle ma jambe cotonneuse. Son dos dessine une courbe sinueuse dessous un chemisier de coquelicot si léger qu’un souffle pourrait le soulever. Son col en papillon ne cache pas un cou fragile qu’entoure son cheveu blond coupé au carré. Ralenti des neurones, je vous décris tout ce qui m’arrive comme hypnotisé, opiomatisé. Ses lèvres s’ouvrent sur des « Ô » des « U », des lèvres carmines qui veulent me réveiller, et me voilà près d’elle en fin de phrase.

— Pour vous ?
— Non, pour vous.
— Pour moi ?
— Pardon, je pensais… J’étais autre part, plutôt pour faire un cadeau à une amie.


Elle eut un sourire complaisant délivrant des dents nacrées de croqueuse et me fixant d’une attention amicale.

— Et pour cette amie, que désirez-vous ?
— Des gants, des gants couleur vison, ceux qui sont dans la vitrine.
— En fait, vous désirez des bas.
— Des bas ! ( je me sentis rougir pensant aux jambes de cette femme que j’avais envies de caresser) non ! des gants.
— Mais les gants sont crème et les bas vison.


Tout à mon fantasme, j’avais interverti les couleurs. Devant mon silence elle reprit d’un ton espiègle.

— Quoique les bas soient aussi une excellente idée. Quelle taille porte la demoiselle ?
— Comme vous certainement…


Pris au dépourvu, ma réponse avait fusé sauvagement accélérant du même coup le sang dans mon braquemart, le mettant en position à l’équerre réglementaire et saillante.

— Comme moi, roucoula-t-elle, votre amie ne serait-elle pas votre tante plutôt car, jeune homme, ma taille est celle d’une femme italienne qui vous rend bien quelques années. Donc des bas vison à couture, c’est bien ça ?
— Oui madame.


Enfer, à force de m’appeler jeune homme, je l’appelais madame. Sans un mot, elle se retourna se dirigeant vers sa remise dissimulée par un rideau pourpre et disparut. Longeant le comptoir je la suivis, me dégageant de la protection du meuble afin de profiter de son déhanchement élastique. Assez grande, sa démarche provoquait un bruissement de nylon où devaient s’accorder tous les nœuds de ses jarretelles tirées d’une guêpière, d’un corset qu’encadrait une culotte parfumée d’intimité. Ses bas plissaient légèrement, donnant des accents moirés aux mollets tendres que barrait le zigzag de la couture.

Rapidement, je pris ma tige gonflée d’envie qui déformait mon pantalon, essayant de lui donner un peu de place quand le rideau s’écarta, laissant le temps à la vendeuse d’observer mon érection anarchique. J’effectuai un demi-tour et mis la main dans ma poche puis revins vers elle, ma bandaison à l’étroit dans un slip qui demandait grâce.

— Auriez-vous un mouchoir par hasard, j’ai le nez qui coule, c’est le chaud et le froid.
— Bien sûr, attendez ; j’ai ça dans l’arrière-boutique mais (et elle marqua un temps d’hésitation observant soudainement avec intérêt la bosse de mon admiration pour elle) j’ai mieux. D’abord, le mouchoir et ensuite un grog bien chaud. Cela vous tente ?
— Je ne sais que dire…
— Dites oui tout simplement, je ne veux pas perdre un futur client.
— Alors, c’est d’accord.
— Et puis une pause me fera du bien, c’est l’heure du goûter et j’ai une petite faim. Un tour à la porte d’entrée et je vous montre l’article pour votre amie… Et je vous soigne.


Je restai interdit. Tout se passait très vite et cela ne me déplaisait pas du tout. Madame Christine donna un tour de clef et s’accroupissant, j’entrevis un clair-obscur entre ses cuisses. L’étoffe s’étirant, des petits boutons fermant sa jupe tendue à l’extrême laissaient entr’apercevoir sa peau blanche au-dessus du bas. À l’échancrure, j’apercevais la dentelle d’une nuisette, peut-être saumon.

Qu’insinuait-elle par « l’heure du goûter ; une petite faim » ? Se retrouvant face à moi, mon regard se troubla à la vue de sa magnifique poitrine qui me frôla le bras à son passage. Elle tint le rideau écarté, m’invitant à la suivre et, d’un pas fébrile, je la suivis dans un corridor qui menait à une petite pièce très à l’anglaise, style boîte à bonbon. Un divan mauve coussiné occupait l’angle gauche de la pièce en vis-à-vis d’un fauteuil bas, fatigué, lustré. Quelques tulipes électriques sur un tabouret de rotin et un abat-jour de satin rose d’antan qui tombait du plafond noir comme un abattoir, son disque de lumière découpait la table basse d’une pleine lune laissant autour d’elle une opacité opiacée.

Disparaissant au fond de la pièce, elle me conseilla de m’installer dans le fauteuil et de me mettre à l’aise. Je notai sa voix de gorge qui prenait des accents graves pour, l’instant d’après, se cristalliser. Nerveuse, excitée ? Bleu électrique, flash de la mer, elle entra dans un réduit laissant la porte bâiller. Lui tournant le dos, je m’affalai littéralement, happé par le confort dudit fauteuil m’empêchant de me tourner pleinement vers elle quand j’entendis le claquement de ses escarpins. En retrait de la table, mais les jambes éclairées, elle se faufila près de moi et lentement se plia, les jambes droites afin de disposer le plateau sur la table qui me semblait être plus basse qu’à mon arrivée. Elle s’était reparfumée, mince !

Et puis je suis tombé dans le puits d’une fébrilité d’adolescent. Ses talons renforcés sont exquis de finesse sous la caresse des nylons droits qui remontent le long de ses mollets aux attaches de tibias fragiles, fragilité des bas étirés, rosis, transparents. Par endroits ils plissent légèrement d’avoir été frottés en marchant, s’asseyant, croisant les jambes distraitemen ...

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Mots-clés : Pur fantasme, Hétéro, Branle, Fellation, Sodomie, Pénétration vaginale