Après m'être fait trahir par Pierrot, je rentre chez moi prendre une douche pour enlever toute trace de ces enfoirés.
Je mange sans appétit et mes parents remarquent que ça ne va.
Ils essaient de me tirer les vers du nez.
- laisse tomber! C'est une histoire d'amour de gamins. Ça lui passera!
Putain d'histoire d'amour! J'ai connu mieux. Mais j'espère que pire, jamais!
Je finis par me décider à rejoindre les copains du quartier en cachant mon problème.
Pierrot arrive un peu plus tard, seul.
Je ne le regarde pas, ne lui parle pas, et fais comme si tout allait bien pour moi.
Quand il s'adresse à moi, je lui réponds juste par monosyllabes.
Je ne veux quand même pas faire voir qu'il y a un compte à régler entre nous.
Je ne sais comment, j'arrive à placer dans une conversation:
- si un mec me fait un sale coup, un jour où l'autre je lui fais payer très cher. Il peut en être sûr. Le temps ne compte pas!
En me raccompagnant:
- c'est de moi que tu parlais?
- t'as bien compris!
- je ne sais pas comment te demander pardon!
- va te suicider et tue Jésus devant moi!
- à ce point?
- me faire enculer par Jésus? J'aurais préféré par un chien!
- t'aurais encore plus souffert. Tu sais que les chiens restent coincés pendant un moment.
- me faire coincer une seconde par ce fils de pute, y'a rien de pire!
- ça te passera.
- oh, ça reste dans un coin de ma tête jusqu'à ma vengeance!
- tu vas te venger comment?
- j'en sais rien, mais je trouverai!
- je pourrais plus t'enculer?
- déjà! mais c'est pas le pire! Bye!
Plusieurs semaines passent.
Juste après manger, je vais à la fenêtre et je vois les copains.
Je descends les rejoindre et juste en sortant de mon bloc, je vois Jésus entrer dans celui de Pierrot.
Un quart d'heure après, ils ne se pointent pas.
- les gars, vous voulez voir un truc?
- quoi?
- venez!
On se lève et on va chez Pierrot.
Arrivés devant chez lui, je leur fais signe de ne pas faire de bruit.
Je colle mon oreille à la porte et j'entends ce à quoi je m'attendais.
J'essaie d'ouvrir la porte sans faire de bruit. Fermée à clé.
Je leur ...

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